NOTRE TERRITOIRE

Les opérations menées

Restauration et régénération de la ripisylve*

La ripisylve est indispensable au bon fonctionnement du cours d’eau. Elle offre plusieurs services environnementaux comme :

  • Ombrage pour le cours d’eau ;
  • Stabilisation des berges et lutte contre l’érosion ;
  • Lutte contre les pollutions diffuses d’origine agricole ;
  • Diversification des habitats aquatiques ;
  • Sources de nourriture (feuilles mortes, insectes..) ;
  • Offre des habitats terrestre pour la faune et la flore ;
  • Brise-vent et refuge d’espèces auxiliaires ;
  • Production de bois …

L’EPAGE Grosne réalise des travaux de mise en défens des cours d’eau pour favoriser la régénération de la ripisylve. Cela consiste à limiter l’accès du bétail au cours d’eau à l’aide d’une clôture, et à installer des aménagements agricoles pour faciliter l’abreuvement du bétail. 

L’accès direct du bétail entraîne une dégradation de la qualité de l’eau (déjections animales, mises en suspension des particules fines…), des berges (destruction de la ripisylve) et du lit (érosion, piétinement). Ces descentes sauvages favorisent également la contamination des eaux de surface et entrainent une exposition du bétail aux agents pathogènes.

* Formation boisée en bordure de cours d’eau

Restauration morphologique des cours d’eau

En 2023, l’EPAGE Grosne a lancé une étude afin de caractériser l’état physique du réseau hydrographique du bassin versant. Selon cette analyse, les 2/3 des cours d’eau du territoire présentent une qualité physique de mauvaise à très mauvaise.

Le sous-bassin qui comporte les ruisseaux les moins altérés est celui de la Grosne amont.

L’altération de la morphologie des cours d’eau est essentiellement liée aux rectifications et aux curages répétés depuis le 18ᵉ siècle. Les cours d’eau s’incisent et se déconnectent de leur zone inondable. Ce phénomène est amplifié par le changement climatique qui diminue les débits pendant les fortes chaleurs. Les coupes répétées de la ripisylve et d’enlèvement systématique des bois morts contribuent à la dégradation de la qualité physique, de même que les colmatages de végétaux ou vaseux liés aux altérations de la qualité de l’eau.

Préservation et restauration des zones humides

D’après l’article L.211-1 § I 1° du Code de l’environnement, les zones humides sont « des terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».

Forte de sa compétence GEMAPI, l’EPAGE du bassin versant de la Grosne souhaite inverser la tendance de dégradation et de disparition des zones humides de son territoire. Nous affichons un positionnement et un objectif ambitieux de préservation et de restauration des zones humides.

Une étude « plan de gestion stratégique des zones humides (PGSZH) » est en cours. Ce plan de gestion doit permettre de disposer d’une vision synthétique de l’état, des enjeux, des principaux axes de conservation et des besoins prioritaires de préservation et de restauration des zones humides.

L’objectif est de pouvoir engager par la suite des actions concrètes et pertinentes.

D’après les données disponibles actuellement, le territoire compte 1 112 zones humides avérées représentant une superficie totale de 1 842 hectares (soit 1,6% du territoire). 

Entretien des cours d’eau

Les propriétaires ou ayants-droit sont tenus responsables du bon état de la berge et du cours d’eau jusqu’à la moitié du lit mineur.  L’entretien régulier comme précisé par l’article L215-14 du code de l’environnement a pour objet de maintenir le cours d’eau dans son profil d’équilibre, de permettre l’écoulement naturel des eaux et de contribuer au bon état écologique de la rivière. Ainsi, les travaux d’entretien correspondant à l’enlèvement des embâcles, la gestion des dépôts sédimentaires et les différents travaux de bucheronnage doivent être entrepris par le propriétaire ou l’exploitant riverain.

Toutefois, l’EPAGE peut se substituer aux obligations des riverains dans le cadre d’une déclaration d’intérêt général ou d’urgence (conditions fixées au L151-36 à L151-40 du Code rural et de la pêche maritime). Toutes les interventions de l’EPAGE sur des terrains privés nécessitent de disposer d’une Déclaration d’Intérêt Général (DIG), quelle que soit la nature des travaux engagés (entretien, restauration, mise en défens, etc.).

Les travaux d’entretien ne sont pas systématiques. Les débris organiques sont très biogènes et favorisent la préservation de la biodiversité. Ainsi, une méthode de gestion est appliquée afin de rendre un milieu favorable à la biodiversité tout en répondant aux besoins et aux attentes des usagers :

–           Concernant la gestion des embâcles, l’EPAGE intervient lorsque l’accumulation de bois menace une infrastructure, un bâtiment, un ouvrage, la stabilité des berges mais aussi lorsque les risques de crues sont importants sur le site ou à proximité. De plus, les amas de branches et de branchages seront évacués si la libre circulation des poissons est limitée.

Les embâcles ne présentant pas d’enjeux humains particuliers ne seront pas retirés ou pourront être fixés dans le lit afin de dissiper l’énergie du cours d’eau et de créer des habitats aquatiques.

–           Quant à l’entretien de la ripisylve et l’entretien du lit mineur, la méthode de gestion est sélective.

Lutte contre les espèces invasives

La Jussie

Afin de lutter contre sa propagation, l’EPAGE a mis en place un plan de gestion pluriannuel (2022-2027) dans le cadre d’un contrat Natura 2000, sur la Grosne aval, du moulin Neuf à la confluence avec la Saône, y compris la Frette et les milieux aquatiques annexes.

L’objectif recherché est bien une éradication totale de la Jussie tant qu’elle n’est pas encore trop étendue.

Les secteurs concernés par les travaux sont :

  • la Grosne du moulin Neuf à la confluence avec la Saône ;
  • l’étang du moulin Neuf à St-Cyr
  • la Frette du moulin Neuf à la confluence avec la Grosne ;
  • les bras annexes, baissières et plans d’eau à proximité (dont la Raie des Moreaux).
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